Photo de l'armée

[giardf]

Bonjour
Cette "Photographie de l'Armée" se trouve dans les photos anciennes de la famille de mon époux.
Je me demande s'il pourrait s'agir de son arrière grand-père, Adolphe HENRY, né le 5 juin 1873 à Muneville-le-Bingard (Manche), classe 1893, dont nous n'avons à priori aucune photo. Engagé volontaire, il faisait partie en 1894 du 2eme régiment d'Artillerie de Marine, à Cherbourg. La photo a été prise à Équeurdreville, commune limitrophe de Cherbourg. Qui pourrait m'aider a dater cette photo, et me dire si l'uniforme correspond?
Merci d'avance
Florence

[delsergio]

Bonjour

Oui, c'est bien un canonnier du 2e régiment d'artillerie de marine entre 1891 (année de début d'activité du photographe) et 1900 ou du 2e régiment d'artillerie coloniale entre 1901 et 1910.

[giardf]

Bonjour Sergio! Merci beaucoup pour votre confirmation. Ça doit donc bien être Adolphe HENRY, dommage que la photo soit si mauvaise.
Par curiosité, est-ce que vous pourriez me dire a partir de quels éléments vous déduisez sa compagnie et sa fonction ? Merci d'avance et bonne journée
Cordialement
Florence

[delsergio]

Bonjour

La photo n'est pas si mauvaise, j'ai vu pire...

Canonnier n'est pas une fonction mais l'appellation d'un soldat de l'artillerie (on dit fantassin pour l'infanterie, sapeur pour le génie, ...).
Pour l'artillerie de marine, on le nomme aussi bigor mais ce n'est pas officiel...

Il porte le dolman de l'artillerie mais les boutons ont l'empreinte de canons entrecroisés sur une ancre.
De plus, il a des grenades au collet et au képi.
Il n'y avait que 3 régiments d'artillerie de marine, donc l'identification du numéro de régiment se fait par rapport au lieu où est prise la photo. Le 2e régiment était à Cherbourg et à Brest.

[giardf]

Bonjour
Merci beaucoup pour ces précisions. En plus, j'ai appris deux nouveaux mots : dolman et bigor
Du coup, si j'ai bien suivi la distinction au final se fait sur le bouton, c'est bien celui-ci n'est-ce-pas? Si il faisait partie de l'artillerie il n'y aurait pas l'ancre, juste les deux canons?

J'ai regarde les boutons uns a uns et je crois avoir vu la trace de l'ancre sur certains, mais je crois que j'ai encore des progrès a faire en terme de reconnaissance de boutons
Bien cordialement
Florence

[nherisson59]

Bonjour Florence,
Je confirme tout ce qui a été dit sur l'identification de l'uniforme, il s'agit bien d'un canonnier du 2ème régiment d'artillerie de marine.
Comme j'étudie les photographes de Cherbourg et environs et que Léon Colin ne m'est pas inconnu, je peux ajouter qu'il commence sa carrière de photographe à Equeurdreville en 1884, qu'en 1894 il est encore actif et que ce carton-support correspond bien à cette époque.

[psaliou]

Bonjour,

http://portraitsepia.fr/photographes/colin-2/

[nherisson59]

Bonjour,

http://portraitsepia.fr/photographes/colin-2/

Attention toutefois, la fin d'activité n'est pas en 1899 mais en 1911, même si cela ne concerne pas directement ce sujet.

[giardf]

Bonjour nherisson59 et psaliou.
Merci beaucoup pour ces précisions.
Tout correspond en effet, c'est bien Adolphe HENRY, l'ancêtre de mon époux : la date de son recensement/activité du photographe, l'affectation militaire de la fiche matricule/uniforme !
La seule question qui me restait était si cet homme aurait pu être un compagnon de régiment d'Adolphe HENRY et non pas Adolphe Henry lui-même, mais j'ai comparé le visage sur la photo (habilement restaure par un photographe) aux visages des fils du même homme, la ressemblance va jusqu'à 85% pour un des fils, du coup plus aucun doute. Ma belle-mère est très heureuse, elle n'a pas connu ce grand-père et ne croyait en avoir aucune photo...
Ci-dessous la photo restaurée
Bonne journée
Florence

[nherisson59]

Bonjour Florence. Heureux que vous ayez pu déterminer l'identité de ce jeune conscrit. Pour donner un peu de matière à cette photo, sachez que l'atelier de Léon Colin était à proximité immédiate de la sortie de l'arsenal de Cherbourg, dans lequel se trouvait la caserne d'artillerie coloniale. Lors d'un temps de sortie, le canonnier HENRY est donc allé au plus près pour se faire photographier (il avait nécessairement pris rendez-vous quelques jours avant), avant sans doute de descendre au centre-ville et toutes ses distractions (cafés, salles de spectacles, maisons closes...).