Peste de 1720
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Bonjour à tous
Etant intéressé par la peste de 1720 apportée par la flûte le Grand Saint Antoine à Marseille, et la Provence, je recherche pour la réalisation d'une étude des données concernant cette épidémie hors Provence.
Vu le nombre de victimes que cette épidémie fit, N'y a-t-il que la Provence qui fut touchée ?
Le capitaine de ce Trois Mats, Jean Baptiste Bataud fut inhumé en Cote d'Or à Val Suzon. Savez-vous pourquoi ?
Vos réponses mettrons en lumière certaines zone d'ombre sur ce sujet.
Cordialement
Joliane
Etant intéressé par la peste de 1720 apportée par la flûte le Grand Saint Antoine à Marseille, et la Provence, je recherche pour la réalisation d'une étude des données concernant cette épidémie hors Provence.
Vu le nombre de victimes que cette épidémie fit, N'y a-t-il que la Provence qui fut touchée ?
Le capitaine de ce Trois Mats, Jean Baptiste Bataud fut inhumé en Cote d'Or à Val Suzon. Savez-vous pourquoi ?
Vos réponses mettrons en lumière certaines zone d'ombre sur ce sujet.
Cordialement
Joliane
Martine et Patrick Geoffroy
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Bonjour Patrick,
je vous invite à lire le récit de Marcel Pagnol inclus dans "le temps des amours"
Vous aurez tous les détails.
Cordialement
Brigitte
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Cordialement
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Mes relevés des Vaudois du Luberon :
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"A l'an que vèn, e se sian pas mai que siguen pas mens"
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Bonjour
Internet regorge de publications, dont beaucoup sont très sérieuses, concernant la peste de 1720,
ses causes, son expansion,ses acteurs.Et pas qu'internet, les librairies aussi.
Le musée d'histoire de Marseille en publie une parmi d'autres, également l'article de France archives est remarquable.
De bons articles aussi sur le mur de la peste en Provence.
De quoi faire une étude solide.
pourquoi il est inhumé à Val Suzon (je l'ai trouvé en 30 secondes).
Alors yapuka se mettre à chercher, lire, synthétiser, je vous laisse ce plaisr
Cordialement
Internet regorge de publications, dont beaucoup sont très sérieuses, concernant la peste de 1720,
ses causes, son expansion,ses acteurs.Et pas qu'internet, les librairies aussi.
Le musée d'histoire de Marseille en publie une parmi d'autres, également l'article de France archives est remarquable.
De bons articles aussi sur le mur de la peste en Provence.
De quoi faire une étude solide.
c'est Jean Baptiste CHATAUD pas BATAUD. Et il y a même un arbre sur Geneanet qui précise
pourquoi il est inhumé à Val Suzon (je l'ai trouvé en 30 secondes).
Alors yapuka se mettre à chercher, lire, synthétiser, je vous laisse ce plaisr
Cordialement
Zuletzt geändert von mbicaismuller am 18 August 2020, 08:35, insgesamt 2-mal geändert.
Marie Louise
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Oui, mais Bataud, dans le port, c'était tentant.mbicaismuller hat geschrieben: ↑18 August 2020, 08:12 Bonjour
c'est Jean Baptiste CHATAUD pas BATAUD.
Cordialement
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Bonjour Bricor et Marie-Louise
En premier lieu je vous remercie pour vos réponses. Mae Culpa pour le nom du capitaine...
J'ai déjà cherché en commençant par le Grand Saint Antoine, visité divers sites, mais me suis aperçu que les références de livres ne sont pas si étendues que cela, sauf un ou deux. J'ai cru comprendre sur ce sujet que le capitaine avait été en prison 3 ans sur l'île d'If mais que l'organisation politique de Marseille de l'époque avait priorisé l'économie, donc les tissus d'Orient et fait impasse sur l'aspect sanitaire.
J'ai vu aussi sur généanet les branches qui concernent ce capitaine Jean Baptiste CHATAUD
Merci pour ces informations. Mais comme beaucoup d'histoires, la complexité est souvent présente
Patrick
En premier lieu je vous remercie pour vos réponses. Mae Culpa pour le nom du capitaine...
J'ai déjà cherché en commençant par le Grand Saint Antoine, visité divers sites, mais me suis aperçu que les références de livres ne sont pas si étendues que cela, sauf un ou deux. J'ai cru comprendre sur ce sujet que le capitaine avait été en prison 3 ans sur l'île d'If mais que l'organisation politique de Marseille de l'époque avait priorisé l'économie, donc les tissus d'Orient et fait impasse sur l'aspect sanitaire.
J'ai vu aussi sur généanet les branches qui concernent ce capitaine Jean Baptiste CHATAUD
Merci pour ces informations. Mais comme beaucoup d'histoires, la complexité est souvent présente
Patrick
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Oui, ce n'est pas blanc ou noir
Le débarquement des marchandises était primordial car destinées essentiellement à la foire de Beaucaire
et la foire de Beaucaire, à l'époque, c'était un énorme évènement commercial.
Mais le Grand saint Antoine, qui avait pourtant eu des décès à bord, avait reçu (acheté ? ) à Livourne
une " patente nette " attestant que tout allait bien à bord.
Alors, pourquoi ne pas laisser entrer un navire en règle ?
Bonne continuation.
Le débarquement des marchandises était primordial car destinées essentiellement à la foire de Beaucaire
et la foire de Beaucaire, à l'époque, c'était un énorme évènement commercial.
Mais le Grand saint Antoine, qui avait pourtant eu des décès à bord, avait reçu (acheté ? ) à Livourne
une " patente nette " attestant que tout allait bien à bord.
Alors, pourquoi ne pas laisser entrer un navire en règle ?
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Marie Louise
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Il me semble qu'il y a eu une étude récente et assez poussée sur les origines réelles de cette épidémie, pas forcément asiatique, par l'Institut Max Planck.
Kenavo,
Pierre
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On a bien mis les matelots en quarantaine mais aux infirmeries, pas sur l'île ce qui aurait été plus prudent.
Les marins passaient leur linge à laver entre les grilles. Et les premières victimes furent les lavandières de Marseille chargées de ce linge et un tailleur qui avait des tissus du bateau.
"Les infirmeries étaient situées près de la rue de l'Echelle, à l'angle de la rue Guinot et de la rue Peysonnel, là où se concentraient tailleurs et fripiers. Trois porte faix moururent en aérant les soieries. Une lavandière mourut le 20 juin dans un quartier pauvre de Marseille. D'un commun accord, tous affirmèrent qu'ils n'étaient pas morts de la peste. Un médecin, le docteur Peysonnel, identifie la peste et informe les autorités qui ne veulent pas entendre et mettre leur cargaison en cause. Dans la nuit du 20 au 21 juillet, 20 morts alertent les échevins qui prennent les mesures le 26 juillet ! Jean Baptiste Estelle et l'évêque Belsunce prennent la tête des évacuations.
Le six octobre 1720, le premier décès dû à la peste est signalé à Martigues. Françoise Casselan 50 ans "On reconnût dans la suite que ce fut la première qui mourut de la peste dans la paroisse comme aussi les suivants quoiqu'ils furent enterrés avec les autres au cimetière". Le 28 novembre 1720, le curé de Saint Martin de la Brasque, dans le Luberon écrit en marge d'un acte de mariage : "c'est icy qu'a été le malheureux temps de la peste".
En deux ans, 242 villes ou villages de la Provence, du Comtat Venaissin, du contrefort des Alpes et du Massif Central furent touchés et 119811 habitants décédèrent sur une population de 394369 personnes."
(sources "paléographie et démographie historique en contexte épidémique : la peste en Provence au XVIII siècle")
Les marins passaient leur linge à laver entre les grilles. Et les premières victimes furent les lavandières de Marseille chargées de ce linge et un tailleur qui avait des tissus du bateau.
"Les infirmeries étaient situées près de la rue de l'Echelle, à l'angle de la rue Guinot et de la rue Peysonnel, là où se concentraient tailleurs et fripiers. Trois porte faix moururent en aérant les soieries. Une lavandière mourut le 20 juin dans un quartier pauvre de Marseille. D'un commun accord, tous affirmèrent qu'ils n'étaient pas morts de la peste. Un médecin, le docteur Peysonnel, identifie la peste et informe les autorités qui ne veulent pas entendre et mettre leur cargaison en cause. Dans la nuit du 20 au 21 juillet, 20 morts alertent les échevins qui prennent les mesures le 26 juillet ! Jean Baptiste Estelle et l'évêque Belsunce prennent la tête des évacuations.
Le six octobre 1720, le premier décès dû à la peste est signalé à Martigues. Françoise Casselan 50 ans "On reconnût dans la suite que ce fut la première qui mourut de la peste dans la paroisse comme aussi les suivants quoiqu'ils furent enterrés avec les autres au cimetière". Le 28 novembre 1720, le curé de Saint Martin de la Brasque, dans le Luberon écrit en marge d'un acte de mariage : "c'est icy qu'a été le malheureux temps de la peste".
En deux ans, 242 villes ou villages de la Provence, du Comtat Venaissin, du contrefort des Alpes et du Massif Central furent touchés et 119811 habitants décédèrent sur une population de 394369 personnes."
(sources "paléographie et démographie historique en contexte épidémique : la peste en Provence au XVIII siècle")
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Si je suggérais de lire le chapitre consacré à la peste de 1720/1723 par Pagnol c'est qu'on y retrouve tout ce que nous avons vécu entre février et aujourd'hui :
des alertes par les médecins pas prises au sérieux par les dirigeants, les craintes de la contagion, le confinement, le masque (à l'époque en forme de bec contenant du vinaigre et autres produits) et même la fuite vers d'autres régions ce qui a eu pour conséquence la contagion dans toute la Provence.
Trois siècles après on n'a pas trop changé !
des alertes par les médecins pas prises au sérieux par les dirigeants, les craintes de la contagion, le confinement, le masque (à l'époque en forme de bec contenant du vinaigre et autres produits) et même la fuite vers d'autres régions ce qui a eu pour conséquence la contagion dans toute la Provence.
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L'histoire tourne en boucle...
Kenavo,
Pierre
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en 1720, il avait carrément confusion des genres dans le cas de JB Estelle, maire de Marseille et un des principaux actionnaires de la cargaison du Grand-Saint-Antoine.
il agit objectivement pour l'accueil du navire et la sortie de quarantaine de pièces de tissus destinées à la vente sur la foire de Beaucaire notamment.
F.
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l'étude du MaxPlanck date de 2016
https://www.mpg.de/9877803/yersinia-pestis-genomes
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/la-grande-peste-de-marseille-de-1720-n-est-pas-venue-d-asie-le-bacille-tueur-etait-sur-place_104165
elle n'apporte pas grand-chose, à mon avis, à notre moulin, excepté de definir le génome du virus de 1720 comme identique de celui de 1348.
ce qui importait les gens de l'époque, et nous encore aujourd'hui, c'est qu'on ne savait pas ce qui transmettait la maladie, ni bacille, ni autre chose.... qu'on ne savait pas l'importance des puces du rat (qui était dans les pièces de tissus que JB Estelle fit sortir de la quarantaine)
pour désinfecter, on parfumait les maisons !
F.
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J'ai comparé diverses sources sur le Grand Saint Antoine et les problèmes économiques
Certains disent que cette "peste" n'étaient pas asiatique mais déjà sur place à Marseille
Une question, cependant, le personnel naviguant était parfaitement au courant de la maladie mais pourquoi le capitaine fit-il escale au Brusc à 15 kms de Toulon, et il fut emprisonné sur l'Ile d'If 3 ans.
Les intérêts économiques auraient-il pris le pas sur la crise sanitaire ?
Certains disent que cette "peste" n'étaient pas asiatique mais déjà sur place à Marseille
Une question, cependant, le personnel naviguant était parfaitement au courant de la maladie mais pourquoi le capitaine fit-il escale au Brusc à 15 kms de Toulon, et il fut emprisonné sur l'Ile d'If 3 ans.
Les intérêts économiques auraient-il pris le pas sur la crise sanitaire ?
Martine et Patrick Geoffroy
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Bonjour,joliane1 hat geschrieben: ↑18 August 2020, 06:31 Etant intéressé par la peste de 1720 apportée par la flûte le Grand Saint Antoine à Marseille, et la Provence, je recherche pour la réalisation d'une étude des données concernant cette épidémie hors Provence.
Vu le nombre de victimes que cette épidémie fit, N'y a-t-il que la Provence qui fut touchée ?
La peste de Marseille 1720 est remontée (au moins) jusqu'en Lozère. Le curé de Saint-Leger-de-Peyre se livre à une étude quasi scientifique en dénombrant village par village les décès, le patient zéro, l'origine de la contagion; On trouvera également le décès du corbeau Pierre Ligier, les victimes collatérales abattues par les forces de l'ordre alors qu'elles tentaient d'entrer dans les villages, ainsi que les quelques chanceux décédés d'une autre cause durant la période de l'épidémie et qui eux ont été inhumés dans le cimetière (quelle conscience professionnelle que de trier ainsi les pestiférés des "bons paroissiens"). Le récapitulatif en dernière page fait froid dans le dos : village de Valladou 160 habitants avant l'épidémie, 107 morts, 30 convalescents, 23 rescapés. (registre à partir de la page 102/318)
https://archives.lozere.fr/ark:/24967/vtafbc39fdee2478e91/daogrp/0/102
A quelques kilomètres de là commune de Javols, les grands moyens étaient déployés pour éviter la contagion (registre vue 336/456 et suivantes) :
https://archives.lozere.fr/ark:/24967/vtad7b3cd2786381436/daogrp/0/336
Bonne lecture,
Marie