Enormément de femmes travaillaient et ce depuis le XIXème siècle (contrairement à l'idée répandue) dans la classe ouvrière.
Mais cela n'était pas déclaré bien sûr.
Dans les années 50 les modistes ont été massivement sur la touche: les gens ne portaient plus de chapeaux, même dans les maisons de "haute mode" chez les modistes renommées cela a débauché ferme: ma mère est retournée à la maison.
Mais ... elle a travaillé tout le temps elle a "surfilé" pour une couturière de la rue, les vêtements en cours de confection, elle a aussi fabriqué des protège-pluie tant à la mode: c'était des petits carrés de plastique qu'il fallait plier et ajuster les cordons avec un appareil à oeillets.
Il fallait acheter l'appareil et aller à l'autre bout de Paris chercher d'énormes caisses de carrés de plastique, enfin glisser le petit protège cheveux dans une pochette, ce qui était minutieux : le produit fini rapportait 10 anciens francs (0,10 F).
Après elle faisait chaque jour cinq quiches et six tartes pour le restaurant de la rue d'à côté, elle se levait à cinq heures tout devait être prêt pour 11h30 et livré à pied dans des cartons maison.
La plus part des gens n'avaient pas d'aide, mais travaillaient sans protection sociale, payaient leurs fournitures, leur gaz, leur électricité pour le travail et n'avaient "droit à rien", pour la "Sécurité sociale" cette merveille issue de la Résistance nous étions sur celle de mon Père .
Il y avait des caisses de chômage mais il fallait avoir cotisé, et cela ne durait qu'un temps, il fallait pointer, là aussi le CNR avait institué quelque chose de formidable, dorénavant presque liquidé.
Cordialement
Dominique